Artios Nanomed, l’implant régénérateur de l’os et du cartilage

Lancée en 2015, la startup Artios Nanomed, issue de l’Inserm, a développé un implant basé sur la nano-technologie ayant pour objectif de régénérer l’os et le cartilage et ainsi guérir […]

Lancée en 2015, la startup Artios Nanomed, issue de l’Inserm, a développé un implant basé sur la nano-technologie ayant pour objectif de régénérer l’os et le cartilage et ainsi guérir l’arthrose du genou. Révolutionnaire, cet implant « vivant » avait fait l’objet d’un premier article relayé sur le site du campus des Medtech strasbourgeoises. Un an après, retour sur le travail de Nadia Benkirane-Jessel, Directrice de recherche à l’Inserm, et de son équipe.

En 2016, l’équipe de recherche INSERM avait pour ambition d’implanter ce nouveau dispositif de médecine régénérative sur plus de 60 sujets tests sollicités en Angleterre, en Espagne et en France, pays actifs au niveau de la recherche clinique. Le manque de financement ayant freiné la réalisation de ces opérations, la startup compte aujourd’hui réaliser une première phase qui consistera à l’opération, plus restreinte, d’une dizaine de patients. Il s’agira alors d’acquérir un fond de financement de deux millions d’euros, indispensable à l’application de l’implant sur des patients tests.

Plus exactement, les sujets tests français sélectionnés seront ceux suivis par les chirurgiens orthopédistes des Hôpitaux Universitaires. Une première cible a été définie au préalable, celle des 18-50 ans, afin de traiter non seulement un échantillon de personnes atteintes d’arthrose liée à l’âge, mais également un groupe de personnes dont l’arthrose est imputable à un traumatisme. La sélection de l’échantillon de sujets se fera bien évidemment sur la base d’un examen de leur dossier et de leurs antécédents médicaux.

Si cette année de recherche de financements n’a pas encore permis la pose d’implants régénérateurs sur des patients tests, l’équipe de Nadia Jessel a néanmoins su développer un second axe de recherche, à savoir le traitement de l’arthrose débutante. En lieu et place d’injections d’acide hyaluronique habituellement prescrites par le rhumatologue, des pansements thérapeutiques pourront être posés sur le cartilage. Le but sera d’isoler celui-ci afin d’empêcher le liquide synovial de s’insérer dans les fissures de l’os du genou, phénomène à l’origine des douleurs articulaires ressenties par les personnes atteintes d’arthrose. Avec l’accord des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, et si le laboratoire réussit à obtenir le financement nécessaire, ce nouveau traitement préventif de l’arthrose pourrait être appliqué sur dix patients.

Sur le long terme, l’objectif serait de développer cette membrane préventive à destination d’autres articulations, notamment celle de la hanche et de la mâchoire.

 

Pour faire un don pour ce projet innovant : https://fondation.unistra.fr/

 

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