Marie Bismut, interne de médecine interne aux Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, gagne le prix « Dr. House » des «Printemps de la médecine interne» le 16 avril 2016.
La 22e édition des «Printemps de la médecine interne» s’est tenue le 16 avril dernier à l’Hôpital européen Georges-Pompidou (HEGP – AP-HP). Tout au long de la journée, les quelque 310 participants ont planché sur neuf énigmes médicales, des histoires « tordues » mais réelles. Tous sont des internistes ou diagnosticiens, une spécialité longtemps méconnue en France, jusqu’à l’avènement de la série américaine « Dr. House», sorte de Sherlock Holmes de la médecine.
Des cas pratiques étonnants mais bien réels
Pour chaque cas, le rituel est bien rodé. L’histoire du patient est d’abord brièvement présentée à l’assemblée par l’interniste qui l’a pris en charge.
Puis un expert choisi par le comité d’organisation est appelé à la tribune. Il a le double défi d’exposer sa démarche diagnostique de la façon la plus brillante et humoristique possible, et bien sûr de découvrir le bon diagnostic et de convaincre ses collègues dans la salle. Les participants peuvent poser quelques questions complémentaires. Puis ils votent par télécommande pour un des diagnostics proposés dans un questionnaire à choix multiples (QCM).
Il peut s’agir de maladies rarissimes dont seulement quelques cas sont recensés dans le monde, ou de diagnostics moins exceptionnels mais qui ne viennent pas forcément à l’esprit.
Pour pimenter encore un peu plus ces joutes oratoires, créées en 1994 par l’interniste lillois Bernard Devulder, le groupe d’organisation décerne depuis 2009 des prix «Dr. House». Ils sont remis aux meilleurs diagnosticiens du matin et de l’après-midi, jugés sur les cas cliniques mais aussi sur des quizz.
Cette année, les lauréats ont été Marie Bismut, interne à Strasbourg, et Thomas Sené, médecin dans un hôpital parisien. Félicitations à cette jeune interne prometteuse qui sait manier savoir et humour !